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Musée Sloulages, 2013
©Photohèque Grand Rodez
©C. Meravilles
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MUSÉE SOULAGES
C’est au printemps 2014 que le musée Soulages ouvrira ses portes, à Rodez, ville natale du peintre, sans aucun doute l’une des plus grandes figures de l’abstraction tant en France qu’à l’étranger. Le musée abritera les donations de Pierre et Colette Soulages accordée à la Communauté d’agglomération du Grand Rodez, en 2005 puis en 2012, donation parmi les plus conséquentes consenties par un artiste de son vivant, évaluée à 42 millions d’euros, avec quelque 500 oeuvres et documents. Imaginé par les architectes catalans de RCR, le musée Soulages se veut un bâtiment résolument contemporain et parfaitement intégré au paysage.
Il sera non seulement un écrin pour cette donation exceptionnelle, mais également une plateforme de référence pour la découverte de la création moderne et contemporaine internationale, auprès du plus grand nombre.
Il deviendra le fer de lance de l’attractivité d’un territoire qui marie avec justesse nature et culture, patrimoine et création, savoir-faire et savoir-être.
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Posted 27 January 2014
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©Image rcr arquitects -musée soulages- Passelac & Roques Architectes Narbonne, architectes associés
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À quelques pas du centre historique de Rodez et de sa majestueuse cathédrale, le musée Soulages épouse l’environnement du parc du Foirail, jardin totalement rehabilitee sur 5000 m2 et élément central d’un aménagement urbain global de la ville de Rodez. Il s’étend en de puissants volumes monolithiques bardés d’acier Corten rouge somber érigés par RCR, architectes reconnus pour leur rapport à la nature et au paysage.
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Soulages dans son atelier, 1968
©Fritz Pitz
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Si de vastes espaces d’expositions temporaires accueilleront des événements de portée nationale ou internationale, ce musée, d’un type inhabituel, met tout
particulièrement en évidence, avec les oeuvres de Soulages, le processus de la création artistique.
Ce positionnement répond au souhait de Pierre Soulages de rendre compte de la part du hasard, de l’inattendu dans la creation contemporaine, d’en montrer
toutes les voies, avec les différentes techniques utilisées (oeuvre sur papier, peinture, vitraux, etc). La conception du musée s’inscrit dans une volonté très forte de mise en oeuvre d’actions et de services pour tous les publics, qu’ils
soient Ruthénois, Aveyronnais, ou de passage ; connaisseurs ou néophytes. Tout est ici pensé pour faire du musée un lieu de vie et d’agrément, de formation et d’enrichissement ; un pole d’attractivité du territoire, de développement et de partage pour ses habitants. Le musée Soulages dispose notamment d’un restaurant conçu par les chefs aveyronnais Michel et Sébastien Bras (le Café Bras), d’un auditorium, d’un espace éducatif, d’une boutique (produits dérivés et livres) …
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La Communauté d’agglomération du Grand Rodez a également fait
l’acquisition de la maison natale de Pierre Soulages, rue Combarel, qui deviendra l’un des points de ralliement du patrimoine culturel de la ville et une annexe du musée Soulages.
Porte-drapeau de la revitalization culturelle d’un territoire, le musée Soulages est aussi la figure de proue d’une direction des musées du Grand Rodez réunissant les musées Fenaille et Denys–Puech.
La Communauté d’agglomération présente désormais une offer exhaustive allant du néolithique à la création la plus contemporaine, qui s’inscrit dans un réseau institutionnel couvrant un espace de 200 kilomètres de rayon, de Montpellier à Toulouse, en passant par Albi et Conques.
introduction
“On ne se rend pas compte à quel point tout ce que je fais est lié à mes travaux
de Conques. C’est même là, je peux le dire, que tout jeune j’ai décidé que l’art serait la chose la plus importante de ma vie.” Pierre Soulages
Pour Pierre Soulages, l’idée d’un musée portant son nom à Rodez où il est né en 1919, est fondamentalement liée à sa nécessaire ouverture aux autres artistes, à la découverte de la création contemporaine. Dès l’origine, celui-ci a souhaité que l’architecture du musée s’écarte de la conception d’un parcours monographique conventionnel, qu’elle soit accueillante, avec des enchaînements de volumes, des salles adaptées à la variété des oeuvres présentées ; et aussi, qu’une rotation anime le fonds de la donation et qu’une sale d’exposition temporaire significative existe, suffisante pour accueillir des manifestations ambitieuses. « Je me suis toujours méfié des musées d’artistes où tout le monde se précipite pendant trois ans, puis qui sombrent dans l’oubli », dit Pierre Soulages. ci-contre : Tracés directeurs, croquis pour la réalisation des vitraux de Conques par Benoît Decron Conservateur en chef du patrimoine Ni mausolée, ni pensum monographique, le musée Soulages sera donc un lieu de rencontres et d’expérimentations.
La programmation sera celle d’un musée d’art moderne et contemporain, privilégiant les échanges avec des établissements analogues ou des fondations ; avec une grande liberté dans les choix : artistes prometteurs ou confirmés, des thèmes à visiter, des rencontres siècle à siècle (le Moyen Âge, cher à l’artiste, par exemple)… Il s’inscrit dans le concert européen des musées.
Le musée Soulages sera, selon les mots du peintre, un musée
« inhabituel » : « Il mettra en évidence des processus de la création artistique, la part de l’inattendu dans la recherche et, sans pédagogie banale, espère ouvrir les yeux, éveiller l’esprit sur ce qu’est la création artistique en général ». Le service des publics s’attachera tout particulièrement à la signification du geste, au savoir-faire de l’artiste. L’exploration de l’oeuvre de Soulages se fera dans le musée à l’aide d’un parcours croisant l’histoire du peintre – sa biographie – et les différentes manifestations de sa création : peintures sur toile et sur papier, oeuvre imprimé, vitraux. Il alternera les salles hautes et lumineuses et les salles basses et obscurcies avec des thèmes donnés : les toutes premières oeuvres figuratives réalisées à Rodez, les sources d’inspiration de l’artiste en Aveyron, les accrochages de peintures, les Brous de noix, les différentes techniques de gravure, l’aventure de Conques... Chaque aspect de la donation sera associé à sa technique constitutive. Aussi les vitraux de Conques, lien entre le patrimoine monumental medieval et la création contemporaine, ont-ils tout de la catharsis : comme le portrait exact de l’artiste. À Conques, Soulages a pensé une nouvelle lumière. A Rodez, il faudra montrer clairement, à l’aide de témoins expérimentaux, comment on arrive à cette espèce de lumière. De la matière à la pensée, avec l’outil et avec la main.
“Quand je travaille, je n’ai pas de projet. C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche et qui dépasse parfois mes intentions. La réalité est toujours plus riche que ce qu’on imagine et je découvre, à mesure que le tableau progresse, des développements auxquels je n’avais pas pensé.” Pierre Soulages
Figure majeure de l’abstraction, Pierre Soulages est l’artiste contemporain français le plus connu au monde. Peintre préféré de ses pairs et du public français, il est représenté dans près de 90 musées, comptabilise plus de 1500 oeuvres et d’innombrables expositions à travers le monde. En 2009, les expositions retrospectives à Paris, Berlin et Mexico faisaient salle comble.
En 2014, c’est à Rodez, sa ville natale, que sera inauguré un musée Soulages ; celui-ci abritera les donations de plus de 500 pièces, consenties par Pierre et Colette Soulages à la Communauté d’agglomération du Grand Rodez, comptant parmi les plus importantes faites à un musée français ces dix dernières années ; une aventure et un retour aux sources pour ce veritable ambassadeur de l’Aveyron et de la création en France.
Les Brous de noix sont des peintures sur papier de dimensions modestes.
Soulages y peint comme des lignes de force sculpturales, comme des poutres selon l’expression de Michel Ragon. Il utilise alors un matériau d’artisans, le brou de noix. Déjà, la lumière du papier sourd sous l’épaisseur de la matière picturale sombre, ce qui marque le rapport noir/lumière qui guidera son oeuvre jusqu’à l’Outrenoir. Soulages se fera connaître pour la domination de la couleur noire dans ses peintures. Mais il use aussi d’autres pigments, les rouges, les bruns, les jaunes, les bleus… Il travaille avec des pinceaux larges de peintre en bâtiment, détourne des outils de leur fonction première, en fabrique de nouveaux. Il peint à même le sol, ajoute ou enlève de la matière. Il contrôle son geste, cherche les rapports les plus justes entre l’obscur et le clair. Il n’y a pas de titre à proprement parler pour ses oeuvres ; déterminées par les techniques, les dimensions et la date d’exécution.
Son parcours artistique est marqué par l’influence de rencontres faites enfant.
Fils d’un artisan, il a très rapidement pris la mesure du travail et de la précision du geste, en fréquentant les ateliers d’artisans de sa rue : le bourrelier, le menuisier, l’imprimeur, l’ébéniste, le maréchal-ferrant. Très jeune, il s’intéresse à son pays. Il parle volontiers des paysages de l’Aveyron, des arbres dénudés des causses, de sa fascination pour les statues-menhirs du musée Fenaille à Rodez et pour l’abbatiale de Conques où il s’assura de sa vocation de peintre. L’univers mental et esthétique de Pierre Soulages a retenu les couleurs des pierres et les nuances de la rouille, les méandres du bois, les ciels brouillés. Somme toute, une aspiration à la simplification, à la puissance élémentaire.
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Soulages prépare le concours d’entrée à l’école des Beaux-Arts de Paris. Admis en 1939, il renonce à y entrer. Après avoir fréquenté celle de Montpellier, il abandonne toute idée de devenir professeur de dessin pour se consacrer à la peinture seule. Il obtient après la guerre, une reconnaissance tant en Europe qu’aux Etats-Unis, comme artiste non figuratif. Pierre Soulages est alors en contact avec les expressionnistes abstraits tells que Rothko, Newman, Pollock… Il se distingue de ses homologues européens par sa radicalité. Dès 1979, sa peinture uniformément noire, l’Outrenoir, marque le basculement décisif : la matière passée à l’outil, lissée, luisante ou mate, reflète la lumière. Le spectateur devient acteur, mis en présence de la peinture de plus en plus monumentale. Autre date marquante de son parcours et de la genèse du musée : 1994. Pierre Soulages dévoile alors des vitraux hors normes dans l’abbatiale de Conques près de Rodez.
Translucides, mais non transparents, ils sont nés d’un verre blanc élaboré par l’artiste, capturant la lumière et mettant en valeur l’architecture romane. Du dehors et en dedans, ces vitraux renvoient les couleurs douces, changeantes du jour. Depuis, l’abbatiale attire près de 600 000 visiteurs par an.
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Credit photo: Office de Tourisme Conques-Marcillac
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Credit photo: Office de Tourisme Conques-Marcillac
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Une donation exceptionnelle C’est ainsi qu’attaché à sa terre natale et à l’abbatiale Sainte-Foy de Conques, Pierre Soulages se voit d’abord proposer de créer à Rodez, un espace présentant les différentes étapes de la création des vitraux ; et peu à peu est né le projet d’un musée consacré à son oeuvre et à la creation artistique. Un musée pour révéler les étapes, les surprises, les hasards, les accidents du processus de création et dévoiler les arts qu’ils soient anciens, modernes ou contemporains.
Pierre Soulages a appelé de ses voeux un musée qui ne soit pas
figé. Un musée qui ne lui soit pas exclusivement réservé.
Pierre Soulages accorde, en 2005, avec son épouse Colette, une donation exceptionnelle de 500 pièces à la Communauté d’agglomération du Grand
Rodez, Cette donation, évaluée à 35 millions d’euros, est l’une des plus
importantes accordées en France par un artiste vivant – incl. a totalité des travaux préparatoires aux vitraux de Conques, des cartons grandeur
nature, sur des panneaux de mélaminé servant à régler, par déplacement, les plaques de verre découpées une à une, pour chaque baie ; des notes et des dessins pour témoigner et décrire l’aventure des vitraux de Conques de 1987 à 1994 pour laquelle il a mis au point un verre particulier.
Le musée Soulages prend place au coeur de la ville de Rodez dans le jardin public du Foirail à deux pas de la cathédrale. Dessiné et conçu par les Catalans RCR arquitectes – Passelac et Roques Architectes, le musée s’étire sur le flanc nord du jardin entièrement réhabilité, en parfaite harmonie avec son environnement paysager. Reconnus pour l’intégration et le dialogue qu’établissent leurs réalisations avec la nature, Ramon Vilalta, Carme Pigem et Rafael Aranda ont saisi immédiatement l’importance du lieu. Future promenade urbaine, foyer culturel et de loisirs, le Foirail - entre ville ancienne et quartiers neufs - sera l’un des arguments majeurs d’un aménagement urbain global. Il participe à redynamiser le centre ville et permettra d’inscrire Rodez dans le « XXIesiècle».
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